2023 | 11 TITRES | 40’06 | ÉCOUTER L’ALBUM
01 J’IGNORAIS QUE J’AVAIS DES AILES
02 SOLEIL D’AUTOMNE
03 QUE TOUT RENAISSE feat. Buridane
04 LA VALLÉE
05 LES QUATRE GARS DE LIVERPOOL
06 LEONARD ET MARIANNE (SO LONG)
07 COMME ON EST VENU
08 GUITARE HÉROS
09 TERMINUS CAMPUS
10 LA ROUTE EST LONGUE
11 LE FOU DU VILLAGE
Un vent de liberté traverse la première chanson de l’album où il est question de briser nos chaînes, prendre de la hauteur et fuir nos aliénations sociales quotidiennes. Avec ses discrètes envolées gospel et sa fin tribale et hypnotique, J’ignorais que j’avais des ailes se déploie sur près de 5 minutes et donne le ton à l’album. S’affranchir des codes de notre société et revenir aux sources de notre humanité, tel est aussi le propos de la popsong éthérée Que tout renaisse, illuminée par la présence vocale incandescente de Buridane.
La ballade folk Soleil d’automne évoque aussi une renaissance, amoureuse cette fois : après un long chemin d’errance sentimentale, deux personnes abîmées par l’existence se rencontrent et s’aiment. C’est une même lumière crépusculaire qui baigne Leonard et Marianne (so long), douce folksong intimiste qui chante l’amour, la mort et la poésie en s’inspirant de la lettre d’adieu de Leonard Cohen adressée à Marianne Ihlen, la célèbre muse de sa chanson So long Marianne.
Après ce clin d’œil au poète canadien, Bobin rend hommage à d’autres artistes – connus et inconnus – dans deux chansons qui parlent de transmission, d’héritage. Il célèbre d’abord Les quatre gars de Liverpool dont la musique change la vie d’un adolescent français, perdu dans les années 80. Ce country-folk mélodieux et autobiographique, plein de légèreté, est aussi l’histoire d’une renaissance grâce à la musique, à la guitare… Instrument que l’on retrouve au centre de Guitare héros, portrait d’un musicien obscur et atypique qui met des couleurs à sa banlieue grise, entre mytho et passion de la musique… Le spoken word de Guitare héros – où l’on croise Dylan et Django – sur fond de rythmique urbaine et de guitare folk afro, laisse la place en fin de chanson à des chœurs profonds, comme pour accompagner l’âme anonyme de ce loser magnifique qui pourrait figurer dans la galerie de personnages d’un CharlElie Couture ou d’un Renaud.
Cet album est aussi l’occasion pour Bobin de se souvenir, et même de faire revivre ses anciennes amours. D’abord dans Terminus Campus – ballade unplugged sous influence Neil Young, tour à tour tendre et ironique qui s’achève sur le rêve de retrouvailles – puis dans La route est longue, folk-rock puissant où le narrateur rejoint son premier amour… Retrouvailles imaginaires ? Flash-back fantasmé ? Une façon de faire la paix avec les souvenirs qui reviennent nous hanter ? Cette chanson construite comme une nouvelle ou un court-métrage se déploie jusqu’à cette fin étrange et fantasmagorique, accentuée par des chœurs évanescents.
Comme le montre la photo de l’album, prise dans la forêt, ce nouvel opus est aussi un hommage à la nature, à la renaissance loin des villes et du consumérisme.
Bobin chante notre vain désir de possession et le superflu de nos sociétés modernes dans Comme on est venu, chanson folk à la rythmique urgente et aux guitares rugueuses : « On a fabriqué un désert durable / Où tout est à vendre, où tout est rentable », chante-t-il avant de nous rappeler qu’un jour, tout ceci volera en éclat : « Un jour on s’en ira / Comme on est venu / Les poches vides et les mains nues ».
Dans La vallée, Bobin offre une nouvelle variation sur le déclin des petites villes de province, la désertification au profit du progrès technique et du libéralisme triomphant. Sur une ambiance folk très seventies, le texte fait écho à certaines pages de Cabrel, Manset ou Dominique A…
Un thème développé aussi dans la dernière chanson de l’album, Le Fou du village, courte ballade piano/voix façon Souchon qui offre une conclusion en miroir : au mot « agenouillé » qui ouvre l’album pour évoquer notre aliénation sociale répond l’expression « vivre debout » pour clôturer l’album… Debout, planté au milieu des arbres de la forêt, tel qu’apparaît Bobin sur la pochette de cet album lumineux.
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Remarquable. (…) Bobin a mené un travail d’orfèvre pour filer onze chansons lovées dans une orchestration savoureuse. Qu’il s’étonne du « dernier soleil d’automne », revienne sur ses jeunes années, rende hommage aux « Quatre gars de Liverpool » ou à Leonard Cohen, c’est avec la même grâce. L’Humanité Magazine
Formidable enregistrement tout en finesse et en puissance. (…) Un album tout de culture et d’émotions, qui touche au plus profond par son engagement et son humanité. Francofans (classé dans les 8 albums indispensables du n° juillet/août 2023)
Une collection d’hymnes à la liberté, à la nature, et à l’amour, tissant un univers poétique unique en son genre. L’artiste nous offre un voyage musical captivant. France Bleu national
Il y a de ces artistes qui parviennent à créer une couleur nouvelle, à agrémenter la palette de teintes insoupçonnées. Bobin est de ceux-là. (…) De Volo à Springsteen, Bobin balaye large, mais il y a ici une sensibilité toute personnelle. Que Tout Renaisse est un manifeste folk, accompli autant que modeste, unique et porté par une fausse nostalgie finalement très contemporaine. Du folk « made in France » transgénérationnel. Forces Parallèles
Onze compositions vertigineuses. Se rapprochant aussi bien d’Alain Souchon que Bob Dylan à travers des morceaux si bien peaufinés à l’image des « Quatre gars de Liverpool » sans oublier « Comme on est venu » et autres « Guitare Héros », Bobin maîtrise une fois de plus son art. (…) Un disque somptueux qui nous accompagnera durant cette rentrée musicale bien riche. Les Oreilles Curieuses
Une belle création. Les textes sont d’une profondeur poignante. Les mélodies qui leur sont associées sont tout aussi prenantes. Bastringue
Une douceur bienveillante qui fait un bien fou. Bobin confirme avec ce disque son grand talent. (…) Il déroule son univers lumineux et tendre avec beaucoup d’élégance. A découvrir de toute urgence ! Elektrik Bamboo
Et si la folk « made in France » s’appelait Bobin ? Le raccourci n’est pas si hasardeux que ça. Une voix chaleureuse, des guitares acoustiques, des choeurs profonds, du piano, des claviers, une section basse et batterie subtile, tout est prêt pour un aller simple vers des mélodies intenses. La Presse de la Manche
« Un beau timbre de voix, une orchestration fluide et aérienne (…). Bobin fait aussi bien honneur au folk qu’à la chanson française. » Music in Belgium
Célébrant le retour vers la lumière, Que tout renaisse permet à Frédéric Bobin de confirmer ses talents de folk singer français. Un album apaisant aux arrangements ciselés. (…) Bobin nous embarque dans son univers intérieur avec une grande finesse. Chants Songs
Onze ballades folk, comme une ode à la vie, sous les influences assumées de Neil Young et Leonard Cohen. (…) Mêlant à la folk mélancolique des mélodies pop, ce nouvel opus glisse sur la platine avec la même douceur qu’un album de Julien Baer. La Magic Box
Le tout forme un ensemble à la douce mélancolie, à la tendre nostalgie, porté par la voix chaude de Frédéric, souligné par une production et des arrangements musicaux soignés et de fort bon goût. Hexagone
En presque deux décennies, Bobin s’est imposé comme un pilier de la scène lyonnaise, et au-delà. (…) Ballades folk délicates, bluegrass tempéré, road-song aux espaces scandés par les basses de piano, réverbérés par les chœurs… Textes et voix osent une sincérité dépouillée. L’Influx (coup de coeur des médiathèques de Lyon)
Chansons de crépuscule et de renaissance, d’aliénation et de liberté, hommages à la musique et à la nature, le songwriting de Bobin s’affine au fil des années. Un album élégant et lumineux. Ma Musique Communautaire